6 Commentaires
Il y a 15 hLiké par Marion Olharan Lagan

Je viens ici pour donner un avis différent sur un des livres cites (=> "non mais, ca va pas la tête qu'est ce que c'est que ces gouts pourris 😆"). J'adore Kate Atkinson et j'ai récemment recommandé "Case Stories" dans un de mes posts. Personnellement je lui trouve un talent incroyable pour faire cheminer la pensée du lecteur et s'affranchir du simple plaisir d'une intrigue policière pour apporter une réflexion profonde sur les minuscules décisions qui façonnent consciemment ou inconsciemment un destin.

Voila, en gros j'adore Kate Atkinson et je viens ici la défendre ;)

Plus sérieusement, c'est amusant de tomber sur un avis complètement différent du sien (je parle pour moi) et cela permet de sortir du fameux effet tunnel qui nous fait croire a tort que la majorité pense comme nous.

C'était donc un plaisir de lire votre post!

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Mais j'adore Kate Atkinson ! C'est le seul policier que je lis (en plus de ses autres romans), car elle sort des chemins battus, d'ailleurs, j'ai parlé du dernier Jackson Brodie dans ma précédente newsletter bookclub. Le "qu'est-ce que ces goûts pourris" ne s'appliquait qu'à certaines lectures que je n'ai peut-être pas indiquées assez clairement :)

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Il y a 11 hLiké par Marion Olharan Lagan

Non, c'est peut-être moi qui ait mal lu ;) et j'étais curieuse de voir ce que quelqu'un d'autre avait ressenti a la lecture d'un roman de Kate Atkinson qui est un auteur qui a une place précieuse dans mon cœur.

Je vais me diriger de ce pas vers "Never saw me coming" dont le pitch et le ressort sont extrêmement tentants!

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oct. 6Liké par Marion Olharan Lagan

Merci pour la mention et surtout pour le rebond avec ce sujet de fond qui revient à questionner l’élitisme littéraire. Ca me donne envie d’aller plus loin dans la réflexion autour des classiques. Plus que les avoir lus, j’ai le sentiment qu’il faut les connaître, savoir de quoi il en retourne, avoir une idée de leur style, de leur réception à l’époque etc. Finalement à moins d’être critique, universitaire ou chercheur•euse en littérature, on s’en moque d’avoir une culture littéraire.

A un niveau personnel, j’assume de plus en plus avouer que je n’ai pas lu telle ou telle oeuvre (ou seulement son résumé) et c’est assez libérateur.

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Je suis partagée sur le sujet. Je pense qu'on devrait tous avoir la chance d'acquérir une culture littéraire de base - l'école sert à ça- mais sans hiérarchiser ou dire "si tu n'as pas lu/ compris ce bouquin tu ne sais rien". Je crois que ça nous aide à avoir des références communes. La littérature c'est une part de la civilisation en fait, et si on comprend pourquoi La Bruyère écrit et réécrit ses Caractères chaque année, on comprend mieux la ligne droite entre le 17e siècle et le 21e. De même pour l'antisémitisme de Céline : il nait d'où ? Quel contexte historique ?

Plus largement, ça pose la question de comprendre et connaître notre histoire pour essayer de ne pas répéter les mêmes erreurs : George Sand qui écrit des plaidoyers pour protéger la nature dès le 19e, Victor Hugo qui écrit pour la justice sociale et contre les petits dictateurs.

J'aime bien l'idée de palimpseste, on écrit sur les écrits du passé.

Néanmoins, comme toi, je trouve ça tout à fait libérateur (et logique, on n'a pas tous la même histoire ou le même rapport aux classiques/ à l'école/ à la lecture) d'assumer de ne pas avoir lu. On peut tout à fait survivre sans avoir lu Les Misérables. Et on a toute la vie pour les lire si on en a envie !

(On pourrait parler mille ans de ce sujet)

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Et c’est aussi ce qui est si chouette avec la littérature : on peut en parler éternellement !

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